GIS and Kurosawa / Kurosawa et les SIG

In the movie High and Low – original title “Tengoku to jigoku”- (dir. Akira Kurosawa 1963), the police searches the kidnappers of the son of Gondo, the executive director of a shoe company in Japan (the child of Gondo’s chauffeur was in fact kidnapped by mistake). What’s interesting in this movie in terms of spatial machinery is a specific scene in which the police combines several geographic criteria manually on a map in order to find out the public phone from where the kidnapper regularly calls Gondo. This is the perfect example of a classic site selection exercise that could be part of an introductory GIS course.

Dans le film Entre le ciel et l’enfer – titre original “Tengoku to jigoku”- (dir. Akira Kurosawa 1963), la police recherche le kidnappeur du fils de Gondo, un dirigeant d’une entreprise de chaussure (En réalité c’est le fils du chauffeur de Gondo qui a été kidnappé par erreur). L’intérêt de ce film dans le contexte de l’étude des dispositifs spatiaux qui nous intéresse ici, c’est la présence d’une scène particulière dans laquelle la police combine différents critères spatiaux sur une carte pour localiser la cabine téléphonique à partir de laquelle le kidnappeur contacte Gondo. On se trouve ici dans un cas classique de sélection de lieu tel qu’enseigné dans les cours d’introduction aux SIG. Read more / Lire la suite

English Français Reference

 

English

The policemen present the results of their researches on a wall map. Their analysis includes the following criteria:

  • Intervisibility (From which booths can we see the living room of Gondo?) This analysis is rather sophisticated in the context of the movie since it takes into account the vegetation and buildings which is somehow challenging with a GIS;
  • Distance from which the living room can be seen (they seem to be using a basic buffer zone, but it is not totally clear);
  • Radiance (Which booths are exposed to the sun at 9:00 am?). This is another rather sophisticated function in GIS because it takes into account the time of the day as well as the season and the orientation of the booth with regard to the surrounding buildings.

The spatial analysis done by these policemen to select the phone booth then requires some advanced GIS functionalities that were not available at the time the movie was released (Note: In 1963 when the film was released, what is usually considered as the first GIS project – the Canada Geographic Information Systems (CGIS) – was just launched, and the analytical functions of GIS appearedfew years later  (e.g. the first version of ArcInfo was released in 1981)).

As illustrated by this example, the developement of GIS functionalities has probably been inspired by existing manual practices similar to the one presented in the movie. It can then be argued that the origins of GIS have predated the emergence of computers, as it also appears in other movies such as M (dir. Fritz Lang, 1932). But we will talk about M later on…

Français

Les deux policiers présentent les résultats de leurs recherches à partir d’une carte murale. Ces résultats incluent les critères suivants:

  • Intervisibilité : à partir de quelles cabines téléphoniques la salle de séjour de Gondo est-elle visible? Cette analyse est relativement sophistiquée dans le contexte du film, puisqu’elle prend en compte la présence de la végétation et les immeubles ce qui n’est pas si simple à réaliser avec un SIG;
  • La distance à partir de laquelle la salle de séjour de Gondo peut-être visible (il semblerait que la fonction utilisée dans le film soit un simple buffer, mais cela n’apparaît pas de manière claire);
  • Radiance : quelles cabines téléphoniques sont exposées au soleil à 9 heures du matin? C’est aussi une fonction relativement sophistiquée d’un SIG puisqu’elle doit prendre en compte l’orientation du soleil en fonction de l’heure du jour et de la saison, ainsi que l’orientation de la cabine téléphonique par rapport aux bâtiments environnants.

L’analyse spatiale réalisée par les policiers pour sélectionner la cabine téléphonique relève donc d’une utilisation avancée des fonctionnalités des SIG, bien au delà de ce qui était techniquement possible à l’époque de la réalisation du film (Note : en 1963 – l’année où le film sort en salle – ce qui est considéré comme le premier véritable SIG, le Canada Geographic Information Systems (CGIS), vient juste d’être lancé et les véritables fonctions analytiques des SIG n’apparaîtront que bien plus tard (ex. la première version d’ArcInfo est diffusée en 1981)).

C’est donc bien en s’inspirant de pratiques manuelles existantes que les fonctions des SIG ont été développées ultérieurement. L’origine des SIG se situent donc bien avant l’apparition de l’informatique comme cela apparaît dans d’autres films tels que M (dir. Fritz Lang 1932). Mais nous reparlerons de M plus tard…

Reference/Référence

  • Work Title/Titre de l’oeuvre: High and Low / Entre le ciel et l’enfer (original title :Tengoku to jigoku)
  • Author/Auteur : Akira Kurosawa
  • Year/Année : 1963
  • Field/Domaine : Cinema
  • Type: Social, thriller / Drame policier social
  • Edition:
  • Language/Langue : Japonais
    • Machinery/Dispositif : Spatial analysis / Analyse spatiale
    • Location in work/localisation dans l’œuvre : Toward the end of the movie / Vers la fin du film
    • Geographical location/localisation géographique : Japan
    • Remark/remarques : can be Tokyo or a Japanese city / Une ville Japonaise (peut-être Tokyo)

2 réflexions sur “GIS and Kurosawa / Kurosawa et les SIG

  1. Pingback: Des plans sur des cartes sur des bandes « (e)space & fiction

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